Résultats annuels 2020 :
Amélioration séquentielle du chiffre d’affaires au S2
EBITDA ajusté stable et augmentation de la marge
Désendettement significatif
Résultats de l’année 2020
Paris le 18 février 2021 : le Conseil de Surveillance de Tarkett ( Euronext Paris : FR0004188670 TKTT), qui s’est réuni ce jour, a examiné les résultats consolidés de l’exercice 2020 du Groupe.
Le Groupe utilise des indicateurs alternatifs de performance (non définis par les normes IFRS) décrits en détail dans l’annexe 1 en page 9 de ce document :
En millions d’euros | 2020 | 2019 | Variation en % |
Chiffre d’affaires | 2 632,9 | 2 991,9 | -12,0% |
Dont variation organique | -9,5% | - | |
EBITDA ajusté | 277,9 | 280,0 | -0,8% |
% du chiffre d’affaires | 10,6% | 9,4% | |
Résultat d’exploitation (EBIT) | 47,4 | 96,6 | -50,9% |
% du chiffre d’affaires | 1,8% | 3,2% | |
Résultat net attribuable aux actionnaires de la société | -19,1 | 39,6 | -148,2% |
Bénéfice net par action, dilué (€) | -0,29 | 0,61 | |
Free cash-flow | 163,5 | 231,4(1) | -29,3% |
Endettement net | 473,8 | 636,8 | -25,6% |
Levier (Endettement net / EBITDA ajusté) | 1,7x | 2,3x | |
(1) Le free cash-flow bénéficie de la mise en place des programmes d’affacturage en 2019 (impact net positif de 126,3m€) |
Commentant ces résultats, Fabrice Barthélemy, Président du Directoire a déclaré : «Notre performance en 2020 a démontré la résilience de notre modèle dans un environnement difficile. Grâce à des économies structurelles et à des mesures de réduction de coûts pour compenser la baisse de l’activité, nous avons augmenté notre rentabilité de 120 points de base sur l’année. Nous avons géré avec rigueur notre besoin en fonds de roulement, généré un free cash-flow soutenu et avons fortement réduit l’endettement. La demande a continué à s’améliorer en tendance sur le quatrième trimestre et nous avons terminé l’année avec une structure financière saine.
Nous avons mis en œuvre de nouvelles actions pour réduire les coûts au quatrième trimestre, tout en poursuivant le déploiement des initiatives stratégiques de notre plan Change to Win pour dynamiser les ventes. Nous avons également poursuivi nos efforts pour combattre le changement climatique au travers de l’éco-design, de l’économie circulaire et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre de nos sites industriels. Notre plan stratégique est bien avancé. L’environnement reste cependant difficile et nous sommes prudents quant au rythme de la reprise. »
Le chiffre d’affaires s’est élevé à 619,1 millions d’euros, en baisse de 7,9% par rapport au quatrième trimestre 2019 en raison d’un repli de -1,5% à taux de change et périmètre constants et d’une variation de change négative de -6,4% liée principalement à la dépréciation du dollar, du rouble russe et du real brésilien.
Les ventes enregistrées étaient meilleures qu’anticipées à la fin du troisième trimestre, essentiellement grâce à la reprise des activités résidentielles dans toutes les zones géographiques et à une amélioration séquentielle de certains segments commerciaux par rapport au troisième trimestre 2020. La performance en Amérique du Nord a bénéficié d’un effet de base favorable, car les ventes avaient été pénalisées au quatrième trimestre 2019 par des problèmes opérationnels liés à la mise en œuvre de l’ERP du groupe dans la moquette commerciale. Les segments des bureaux et de l’hôtellerie sont restés pénalisés par la résurgence de la pandémie et le manque de visibilité qui affectent les décisions d’investissements. Comme prévu, les ventes du Sport sont restées sur des tendances négatives au quatrième trimestre en raison du contexte. Cependant, la baisse du chiffre d’affaires à taux de change et périmètre constants a été plus contenue/mesurée qu’au troisième trimestre.
En millions d’euros | T4 2020 | T4 2019 | Variation | Dont croissance organique |
EMEA | 205,3 | 216,4 | -5,1% | -4,7% |
Amérique du Nord | 152,3 | 166,6 | -8,5% | -1,3% |
CEI, APAC & Amérique Latine | 148,4 | 160,8 | -7,7% | +6,3% |
Sports | 113,0 | 128,7 | -12,2% | -6,2% |
Total Groupe | 619,1 | 672,5 | -7,9% | -1,5% |
L’EBITDA ajusté s’est élevé à 53,8 millions d’euros au quatrième trimestre 2020 contre 38,4 millions d’euros au quatrième trimestre 2019, avec une marge de 8,7%, en augmentation de 300 points de base d’une année sur l’autre, grâce à :
La faiblesse du rouble et des devises de la CEI, qui ont pénalisé le résultat de 9,5 millions d’euros (effet net des variations des devises et des ajustements de prix dans les pays de la CEI, « lag effect »).
Les efforts du Groupe en matière d’économie circulaire et de réduction de son empreinte carbone ont conduit à une amélioration des notations attribuées par le Carbon Disclosure Project (note CDP : B – niveau « management » contre C en 2018) et EcoVadis (platine, soit le plus haut niveau de maturité qu’une société peut atteindre, contre argent auparavant).
L’intensité des émissions de gaz à effet de serre (scope 1 et 2, kg CO2 e/m²) du Groupe a été réduite de 27% entre 2010 et 2020 par rapport à un objectif de 20%. La part de matériaux recyclés dans les matières premières utilisées par le Groupe s’est élevée à 13% en 2020 contre 10% en 2018.
Le chiffre d’affaires net s’est élevé à 2 632,9 millions d’euros, en baisse de 12,0% à taux courant et de 9,5% à taux de change et périmètre constants. L’effet de change négatif a été principalement généré par le dollar et le rouble russe au cours du second semestre. Les ventes à taux de change et périmètre constants ont été affectées tout au long de l’exercice 2020 par la pandémie de Covid-19. Au deuxième trimestre en particulier, les mesures de restriction imposées par la pandémie se sont traduites par une forte baisse des activités de revêtements de sol tandis que le Sport affichait une certaine résilience. L’activité a également été perturbée par une cyberattaque en mai. Au second semestre, le chiffre d’affaires a bénéficié d’un rebond mondial du Résidentiel et un niveau d’activité plus soutenu dans la Santé et l’Education, tandis que l’Hôtellerie et les Bureaux ont été pénalisés par le décalage des décisions d’investissement. La baisse à taux de change et périmètre constants s’est améliorée au second semestre par rapport au premier semestre 2020 (-12,6% au premier semestre / -6,7% au second semestre), les ventes étaient néanmoins toujours affectées par la pandémie et les mesures restrictives.
L’EBITDA ajusté s’est élevé à 277,9 millions d’euros en 2020 par rapport à 280 millions d’euros en 2019 et a représenté 10,6% du chiffre d’affaires contre 9,4% en 2019. La baisse au premier semestre provoquée par la propagation de la pandémie et les premières vagues de confinement a été complètement compensée par la progression des résultats au second semestre. La performance du second semestre a bénéficié de mesures structurelles pour réduire les coûts et de la baisse du coût des matières premières et de l’indemnité de cyber assurance mentionnée ci-dessus.
Le ralentissement de l’activité a affecté l’EBITDA ajusté à hauteur de -113,5 millions d’euros en 2020 (y compris l’effet positif de l’indemnisation d’assurance cyber de +14,8 millions d’euros compensant ainsi l’impact enregistré au second trimestre).
En réponse à la crise sanitaire, Tarkett a mis œuvre un ensemble de mesures de court terme pour compenser la baisse des volumes, tout en poursuivant le déploiement des actions structurelles du plan Change to Win pour améliorer la structure de coûts du Groupe. Au final, le Groupe a généré 105,9 millions d’euros de réduction de coûts en 2020.
Des mesures de court terme ont été introduites dès le début de la pandémie et maintenues tout au long de l’exercice. Elles ont généré 44,3 millions d'euros d’économies, principalement au cours du second et du troisième trimestre, dont 14,6 millions d’euros provenant d’aides gouvernementales telles que les mesures de chômage partiel. En 2020, Tarkett a également poursuivi son programme d’optimisation industrielle, tout en accélérant significativement les actions du plan d’économies concernant les frais commerciaux, généraux et administratifs. Les gains de productivité nets et les économies de frais commerciaux et administratifs se sont élevés à 61,5 millions d’euros, dont 46,3 millions d’euros d’économies structurelles.
Les coûts d’achat se sont améliorés de +28,5 millions d’euros par rapport à 2019, reflétant principalement la baisse du prix du pétrole. Les coûts de transport ont quant à eux commencé à rebondir au cours du quatrième trimestre, les transporteurs faisant face à une certaine pénurie de capacité de transport. La hausse des salaires s’est élevée à -15,1 millions d’euros en 2020, reflétant les augmentations de salaire octroyées fin 2019 et début 2020.
Les variations de taux de change hors pays de la CEI ont eu un effet négatif de -9,1 millions d’euros. Cet impact reflète les dépréciations en Norvège, en Suède et au Brésil. Des hausses de prix de vente ont été mises en œuvre dans ces pays afin de compenser l’effet de change négatif contribuant positivement à hauteur de +8,5 millions d’euros. L’effet net des devises et des ajustements de prix dans les pays de la CEI est négatif de -13,5 millions d’euros, reflétant la dépréciation significative du rouble par rapport à l’euro.
L’EBIT s’est élevé à 47,4 millions d’euros et l’EBIT ajusté à 119,4 millions d’euros. Les ajustements à l’EBIT (détaillés en page 10) se sont élevés à 72,0 millions d’euros par rapport à 25,2 millions d’euros en 2019 et incluent une charge de dépréciation d’actifs de -53,1 millions d’euros, principalement liée à l’impact de la pandémie sur le segment de l’hôtellerie. Ces ajustements incluent également des coûts de restructuration de 14,5 millions d’euros provenant du plan d’économies des frais commerciaux, généraux et administratifs et de la rationalisation de l’organisation industrielle en Europe.
Les charges financières ont diminué de 5,1 millions d’euros par rapport à 2019 pour s’établir à 33,7 millions d’euros en 2020, reflétant la baisse de l’endettement et la baisse du LIBOR. La charge d’impôts s’est élevée à 31,5 millions d’euros. La perte nette s’est élevée à -19,1 millions d’euros, représentant un bénéfice par action dilué de -0,29 euro. Retraité de l’effet après impôt de la dépréciation d’actifs, le résultat net aurait été de 22,7 millions d’euros contre 39,6 millions d’euros en 2019.
Réduction de coûts au T4 2020
En millions d’euros | Gains de productivité et SG&A | dont actions structurelles | Mesures Covid-19 | dont aides gouvernementales | Total réduction des coûts |
Marge Brute | 4,6 | 4,6 | 0,0 | 0,1 | 4,6 |
SG&A | 11,1 | 7,0 | 6,0 | 0,2 | 17,2 |
Total T4 | 15,7 | 11,6 | 6,0 | 0,4 | 21,7 |
Réduction de coûts en 2020
En millions d’euros | Gains de productivité et SG&A | dont actions structurelles | Mesures Covid-19 | dont aides gouvernementales | Total réduction des coûts |
Marge Brute | 26,3 | 26,3 | 12,1 | 8,9 | 38,4 |
SG&A | 35,2 | 20,0 | 32,2 | 5,8 | 67,4 |
Total 2020 | 61,5 | 46,3 | 44,3 | 14,6 | 105,9 |
Afin de faciliter la lecture, les chiffres de 2020 sont présentés dans le tableau ci-dessous, tandis que les chiffres du second semestre 2020 sont présentés en annexe 3 (page 12) :
Chiffre d’affaires | EBITDA ajusté | |||||||
En millions d’euros | 2020 | 2019 | Variation | Croissance organique | 2020 | 2019 | Marge 2020 | Marge 2019 |
EMEA | 823,6 | 910,4 | -9,5% | -9,0% | 108,9 | 105,3 | 13,2% | 11,6% |
Amérique du Nord | 694,5 | 825,9 | -15,9% | -14,1% | 58,9 | 59,9 | 8,5% | 7,3% |
CEI, APAC & Amérique latine | 527,9 | 587,4 | -10,1% | -2,0% | 97,4 | 85,8 | 18,4% | 14,6% |
Sports | 586,9 | 668,1 | -12,1% | -11,1% | 60,5 | 75,2 | 10,3% | 11,2% |
Central | - | - | - | - | -47,8 | -46,1 | - | - |
Total Fina Elf | 2 632,9 | 2 991,9 | -12,0% | -9,5% | 277,9 | 280,0 | 10,6% | 9,4% |
Le segment EMEA a réalisé un chiffre d’affaires de 823,6 millions d’euros, en baisse de -9,5% par rapport à 2019 et reflétant principalement la baisse à taux de change et périmètre constants. Les tendances organiques se sont progressivement améliorées au cours du second semestre grâce à la reprise soutenue des activités résidentielles. Dans le Commercial, les produits vinyles ont également bénéficié d’une reprise progressive et les ventes ont été portées par un niveau d’activité plus soutenu dans les domaines de la santé et de l’éducation. Les ventes de moquette commerciale sont restées faibles jusqu’à la fin de l’année en raison de l’impact de pandémie et les mesures de restriction sur le segment des Bureaux. La France et l’Allemagne étaient en tête de l’amélioration séquentielle enregistrée au cours du second semestre.
Le segment EMEA a atteint une marge d’EBITDA ajusté de 13,2%, en hausse de 160 points de base par rapport à 2019. La baisse des volumes a été pleinement compensée par la réduction des coûts et des coûts d’achat moins élevés. En plus des actions structurelles de réduction des frais commerciaux, généraux et administratifs et de l’optimisation du dispositif industriel, un ensemble de mesures rigoureuses de flexibilisation des coûts a été mis en œuvre dès fin mars et de nombreuses mesures sont toujours en place.
Le segment Amérique du Nord a réalisé un chiffre d’affaires de 694,5 millions d’euros, en baisse de -15,9% par rapport à 2019, reflétant une baisse à taux de change et périmètre constants de -14,1% et un effet de change négatif lié à la dépréciation du dollar par rapport à l’euro sur la période. Après un bon début d’année, le niveau d’activité était en baisse significative au second trimestre 2020 avec le déploiement des mesures de confinement et les restrictions de déplacement. Les tendances des ventes se sont améliorées séquentiellement au troisième trimestre et au quatrième trimestre. Cette amélioration provient de la croissance du Résidentiel qui bénéficie d’une augmentation de la rénovation de logements et de succès commerciaux avec des distributeurs clés. La reprise des activités commerciales a été lente et peu soutenue au second semestre et le niveau d’activité reste faible. Les Bureaux et l’Hôtellerie ont été encore affectés par le niveau d’incertitudes au cours du second semestre.
La marge d’EBITDA ajusté était de 8,5% en 2020 par rapport à 7,3% en 2019. Le repli significatif de l’activité a été largement compensé par d’importantes économies et des coûts d’achat plus bas. Les actions stratégiques déployées pour restaurer la rentabilité ont été renforcées par une réduction significative des dépenses discrétionnaires et des mesures de chômage partiel, qui ont été appliquées principalement au second trimestre et au troisième trimestre. Dans le cadre du plan de d’amélioration de la rentabilité, une organisation simplifiée a été mise en place et des actions de réduction de coûts supplémentaires ont été lancées.
Le chiffre d’affaires du segment CEI, APAC et Amérique latine s’est élevé à 527,9 millions d’euros, soit une baisse de -10,1% en 2020, principalement attribuable à des variations négatives de change. Les ventes à taux de change et périmètre constants ont enregistré une baisse limitée de -2,0% sur 2020. Dans les pays de la CEI, après une forte baisse de l’activité au deuxième trimestre, les ventes se sont redressées au second semestre. La croissance des volumes provient d’une demande dynamique et d’actions de restockage chez les distributeurs. Cette bonne performance a cependant été contrebalancée par l’évolution défavorable des devises locales par rapport à l’euro au second semestre. Le niveau d’activité dans la zone APAC a été perturbé tout au long de l’exercice pénalisé par la situation sanitaire et les mesures de confinement. Les tendances de ventes ont cependant commencé à s’améliorer vers la fin de l’année, en particulier en Australie. Après une chute des ventes au second trimestre, le chiffre d’affaires en Amérique latine s’est redressé au cours du second semestre et affiché une croissance solide, reposant essentiellement sur des hausses de prix de vente.
Le segment a enregistré une marge d’EBITDA ajusté de 18,4%, en augmentation de 380 points de base par rapport à 2019. Cette progression de la rentabilité s’est appuyée sur un très bon niveau de productivité et des réductions substantielles de frais commerciaux, généraux et administratifs. Ces économies sont à la fois structurelles et issues de mesures de court terme spécifiques à la pandémie de Covid-19, comme des baisses de salaires temporaires. Les coûts des matières premières ont également baissé tandis que la localisation des achats dans les pays de la zone CEI s’est accrue. Le retour de la croissance dans les pays de la CEI a également contribué à la très forte augmentation de la rentabilité.
Le chiffre d’affaires du Sport s’est élevé à 586,9 millions d’euros, en baisse de -12,1% par rapport à 2019 reflétant principalement le retrait à taux de change et périmètre constants. Après avoir affiché une forte résilience sur le premier semestre grâce au maintien de l’activité en Amérique du Nord malgré les mesures de confinement, les ventes ont baissé au cours du second semestre. L’activité est affectée par le report et l’annulation de projets. Cela a principalement affecté le T3, qui est le pic d’activité saisonnier. Les ventes se sont améliorées en tendance par rapport au T3 2020, mais sont restées inférieures à leur niveau de 2019. Le ralentissement est principalement attribuable au gazon artificiel, qui avait été particulièrement dynamique sur les dernières années. L’activité de pistes d’athlétisme est restée dynamique et en hausse par rapport à 2019.
Le Sport a atteint une marge d’EBITDA ajusté de 10,3%, en baisse de 90 points de base par rapport à l’année dernière. Cependant, la marge de 2019 intégrait l’effet positif du règlement d’un litige en matière de propriété intellectuelle. Retraité de cet élément non récurrent, la marge d’EBITDA ajusté aurait été globalement stable d’une année sur l’autre grâce à des réductions de coûts significatives et à une plus grande efficacité opérationnelle.
Dans le cadre de la pandémie Covid-19, Tarkett a pris toutes les mesures nécessaires pour préserver son cash-flow et adapter le Groupe à ce nouvel environnement.
En raison de la baisse d’activité et de la gestion stricte des créances clients et des stocks, Tarkett a enregistré une variation positive du besoin en fonds de roulement de 64,5 millions d’euros à fin décembre. Les programmes de cession de créances mis en place par le Groupe en 2019 ont représenté un financement net de 131,0 millions d’euros à fin décembre 2020, légèrement supérieur au niveau atteint fin décembre 2019 (126,3 millions d’euros). Le Groupe n’a pas enregistré de retards ou de décalage de paiement significatifs de la part de ses clients et le nombre de défaut est resté très faible. Tarkett a également réduit le niveau de ses stocks en atteignant 80 jours à la fin de l’année contre 85 fin décembre 2019. Le besoin en fonds de roulement a fini l’année sur un point bas.
Le Groupe a diminué ses dépenses d’investissement, comme annoncé au mois de mars. Les investissements se sont élevés à 74,1 millions d’euros en 2020, soit une baisse de -50,5 millions d’euros par rapport à l’année dernière. Après deux années d’investissement soutenu, le Groupe a décidé de concentrer ses investissements sur la productivité, la sécurité et de l’extension ciblée des capacités de LVT afin de protéger ses cash-flows.
La mise en œuvre réussie de ces actions a permis au Groupe de générer un free cash-flow positif de 163,5 millions d’euros, par rapport à 105,1 millions d’euros en 2019 (le free cash-flow publié de 2019 s’élève à 231,4 millions d’euros incluant l’effet positif de 126,3 millions d’euros lié à la mise en place des programmes de cession de créances).
L’endettement financier net s’est élevé à 473,8 millions d’euros à fin décembre 2020 et inclut les dettes de loyer IFRS 16 pour 108,8 millions d’euros (contre 636,8 millions d’euros à fin décembre 2019). Cela représente un levier d’endettement de 1,7x l’EBITDA ajusté à fin décembre 2020, soit le bas de fourchette de son objectif moyen terme (levier compris entre 1,6x et 2,6x à la fin de chaque année de la période 2019-2022). La documentation du financement de Tarkett prévoit que les effets du changement de normes comptables soient neutralisés. Par conséquent, le ratio de levier de référence pour le financement est de 1.5x (endettement net et EBITDA ajusté retenus avant application de la norme IFRS 16).
En complément de cette structure financière solide, le Groupe dispose à la fin de l’exercice d’un niveau significatif de liquidités de 1 203,6 millions d’euros à fin décembre 2020, comprenant des lignes de crédit confirmées non tirées pour 875,0 millions d’euros et une trésorerie de 328,6 millions d’euros.
Compte tenu des dernières évolutions de la pandémie de Covid-19, le niveau d’incertitudes à court terme reste élevé et le groupe va poursuivre ses actions pour préserver ses cash-flows en 2021. En outre, le Directoire ne proposera pas en 2021 le paiement d’un dividende au titre de l’exercice 2020, en ligne avec la politique de distribution du Groupe (taux de distribution compris entre 30% et 50% du résultat net, une perte en 2020).
Compte tenu d’une situation financière solide à la fin de l’année, le Groupe envisage de rembourser le PGE Polska de 70 millions d’euros (prêt garanti par l’Etat français). Le Groupe envisage également la possibilité de procéder à des acquisitions ciblées pour se renforcer dans certaines géographiques ou sur certains segments de marché.
La résurgence de la pandémie et les nouvelles mesures de restriction introduites depuis janvier 2021 font peser des incertitudes significatives sur le niveau de la demande. Le manque de visibilité continue à peser sur les décisions d’investissement et les ventes dans plusieurs segments de marché (principalement les Bureaux, l’Hôtellerie, le Sport). Dans ce contexte, Tarkett anticipe une reprise des volumes étalée sur 2021 et 2022, se traduisant par une reprise molle des activités commerciales en 2021. Le Résidentiel devrait continuer à croître, sauf si des mesures de confinement strictes étaient appliquées dans les différentes zones géographiques du Groupe. Le Groupe s’attend à un premier trimestre difficile et à une amélioration de l’activité à partir du second trimestre.
Au vu du contexte, Tarkett va poursuivre son plan stratégique Change to Win afin de générer de la croissance durable et gagner des parts de marché. Cela inclut la mobilisation de son expertise dans les domaines de la santé et de l’éducation, le développement de solutions innovantes et respectueuses de l’environnement pour les clients et l’accélération du programme ambitieux d’économie circulaire.
Le Groupe va également poursuivre les actions de réduction structurelles des coûts, y compris des mesures pour rationaliser son organisation industrielle et pour diminuer les frais commerciaux, généraux et administratifs. Tarkett prévoit de générer 30 millions d’euros d’économies annuelles structurelles en 2021 et 2022.
La baisse du coût des achats a soutenu l’augmentation de la marge en 2020. La remontée du cours du pétrole, la reprise de la demande et des réductions de capacité chez des fournisseurs vont cependant se traduire par le retour de l’inflation des matières premières dès le premier semestre 2021. Les frais de transport sont également orientés à la hausse. Les tendances actuelles indiquent que l’effet négatif de cette hausse sur l’EBITDA ajusté de 2021 pourrait être d’environ 50 millions d’euros en 2021. Tarkett va gérer ses prix de vente pro-activement pour compenser en partie cette inflation.
Compte tenu du manque de visibilité concernant la reprise économique, Tarkett va rester sélectif dans ses investissements et poursuivre la gestion rigoureuse de son besoin en fonds de roulement. La priorité du Groupe est de préserver ses cash-flows et poursuivre son développement.
Les objectifs financiers à moyen terme du Groupe restent valables grâce aux actions du plan stratégique Change to Win :
La hausse des coûts d’achat combinée aux incertitudes quant au rythme de la reprise pourrait légèrement retarder l’atteinte de l’objectif de rentabilité. Néanmoins, la performance de 2020 a démontré la résilience du modèle du Groupe même dans un environnement difficile.
Ce communiqué de presse peut contenir des informations de nature prévisionnelle. Ces informations constituent soit des tendances, soit des objectifs, et ne sauraient être regardées comme des prévisions de résultat ou de tout autre indicateur de performance. Ces informations sont soumises par nature à des risques et incertitudes, tels que décrits dans le Document de Référence de la Société disponible sur son site Internet (www.tarkett.com). Elles ne reflètent donc pas les performances futures de la Société, qui peuvent en différer sensiblement. La Société ne prend aucun engagement quant à la mise à jour de ces informations.
Les comptes consolidés audités de l’exercice 2020 sont accessibles sur le site Web de Tarkett https://www.tarkett.com/fr/content/r%C3%A9sultats-financiers-0. La conférence analystes aura lieu le 19 février 2021 à 11 heures par un service de webcast audio (en direct puis en différé) et la présentation des résultats sera disponible sur https://www.tarkett.com/fr/content/r%C3%A9sultats-financiers-0
Calendrier financier
Contact Relations Investisseurs
Tarkett – Emilie Megel – emilie.megel@tarkett.com
Contacts Media
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Brunswick - tarkett@brunswickgroup.com - Tel.: +33 (0) 1 53 96 83 83
A propos de Tarkett
Riche de 140 années d’histoire, Tarkett est un leader mondial des solutions innovantes de revêtements de sol et de surfaces sportives, et a réalisé un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros en 2020. Offrant une large gamme de solutions intégrant des sols vinyles, linoléum, caoutchouc, moquettes, parquets et stratifiés, gazons synthétiques et pistes d’athlétisme, le Groupe sert ses clients dans plus de 100 pays dans le monde. Avec plus de 12 000 collaborateurs et 33 sites industriels, Tarkett vend 1,3 million de mètres carrés de revêtement de sol chaque jour, à destination des hôpitaux, des écoles, de l’habitat, des hôtels, des bureaux ou commerces et des terrains de sport. Engagé dans une démarche d’économie circulaire et de réduction de son empreinte carbone, le Groupe met en place une stratégie d'éco-innovation inspirée des principes Cradle to Cradle®, alignée avec son approche Tarkett Human-Conscious Design™. Tarkett est coté sur le marché réglementé d’ Euronext (compartiment B, code ISIN FR0004188670, code mnémonique : TKTT). www.tarkett.com
Annexes
1/ Définition des indicateurs alternatifs de performance (non définis par les normes IFRS)
En millions d’euros | Chiffre d’affaires 2020 | Chiffre d’affaires 2019 | Variation | Dont effet taux de change | Dont effet périmètre | Dont croissance organique | |
Total Groupe – T1 | 610,7 | 624,5 | -2,2% | 0,7% | - | -2,9% | |
Total Groupe – T2 | 626,3 | 787,8 | -20,5% | -0,2% | - | -20,3% | |
Total Groupe - S1 | 1 237,0 | 1 412,3 | -12,4% | 0,2% | - | -12,6% | |
Total Groupe – T3 | 776,9 | 907,1 | -14,4% | -3,8% | - | -10,5% | |
Total Groupe – T4 | 619,1 | 672,5 | -7,9% | -6,4% | - | -1,5% | |
Total Groupe – S2 | 1 395,9 | 1 579,6 | -11,6% | -4,9% | - | -6,7% | |
Total Groupe | 2 632,9 | 2 991,9 | -12,0% | -2,5% | - | -9,5% |
En millions d’euros | EBITDA ajusté 2020 | EBITDA ajusté 2019 | Marge 2020 | Marge 2019 | |
Total Groupe – T1 | 42,4 | 43,1 | 6,9% | 6,9% | |
Total Groupe – T2 | 64,0 | 83,6 | 10,2% | 10,6% | |
Total Groupe - S1 | 106,3 | 126,7 | 8,6% | 9,0% | |
Total Groupe – T3 | 117,7 | 115,0 | 15,2% | 12,7% | |
Total Groupe – T4 | 53,8 | 38,4 | 8,7% | 5,7% | |
Total Groupe – S2 | 171,5 | 153,4 | 12,3% | 9,7% | |
Total Groupe | 277,9 | 280,0 | 10,6% | 9,4% |
En millions d’euros | dont ajustements | ||||||
2020 | Restructuration | Résultat sur cession d’actifs/perte de valeur | Regroupement d’entreprises | Rémunération en actions | Autres | 2020 ajusté | |
Résultat d’exploitations (EBIT) | 47,4 | 14,5 | 49,6 | 2,4 | 2,9 | 2,7 | 119,4 |
Dépréciation et amortissements | 211,2 | -1,2 | -53,1 | - | - | -0,2 | 156,8 |
Autres | 1,7 | - | - | - | - | - | 1,7 |
EBITDA | 260,2 | 13,3 | -3,5 | 2,4 | 2,9 | 2,6 | 277,9 |
Free cash-flow (en millions d’euros) | 2020 | 2019 |
Flux de trésorerie opérationnels avant variation du fonds de roulement et le remboursement des loyers des contrats de location | 248,6 | 258,2 |
Remboursement des loyers de contrats de location | -31,7 | -31,9 |
Flux de trésorerie opérationnels avant variation du fonds de roulement ; remboursement des loyers de contrats de location inclus | 216,9 | 226,3 |
Variation du fonds de roulement | 64,5 | 190,4 |
Dont variation des programmes de cessions de créances | 4,7 | 126,3 |
Intérêts nets payés | -17,4 | -22,7 |
Impôts nets payés | -25,1 | -30,5 |
Divers éléments opérationnels payés | -6,4 | -11,2 |
Acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles | -74,1 | -124,6 |
Produits de la cession d’immobilisations corporelles | 5,2 | 3,7 |
Free cash-flow | 163,5 | 231,4 |
en million euros | Décembre 2020 | Juin 2020 | Décembre 2019 | ||
Endettement net | A | 473.8 | 728,0 | 636,8 | |
Dont contrats de location | 108,8 | 97,2 | 89,3 | ||
Endettement net pre-IFRS 16 | B | 364,9 | 630,8 | 547,5 | |
EBITDA ajusté douze mois glissants | C | 277,9 | 259,7 | 280,0 | |
Remboursement des dettes de loyer | -30,9 | -31,2 | -30,5 | ||
EBTIDA ajusté douze dernier mois pre-IFRS16 | D | 247,0 | 228,5 | 249.5 | |
Levier financier(1) | A/C | 1,7x | 2,8x | 2,3x | |
Levier financier (défini par les covenants) (2) | B/D | 1,5x | 2,8x | 2,2x | |
Impact IFRS16 sur le levier financier | 0,2x | 0,0x | 0,1x | ||
(1) Référence de l’objectif de moyen terme : levier compris entre 1,6x et 2,6x à la fin de chaque année (période 2019-2022) | |||||
(2) La documentation des accords de crédit est calculé avant application de la norme comptable IFRS 16 – Le covenant est de 3,5x à fin juin et de 3,0x à fin décembre | |||||
2/ Bridges en millions d’euros 2020, S2 et T4
L’indemnisation d’assurance que le Groupe a obtenu dans le cadre de la cyberattaque du second trimestre 2020 s’est élevée à 14,8 millions d’euros, perçue à la fin de l’année et prises en compte dans les résultats du quatrième trimestre. Ces indemnités sont présentées comme un produit non récurrent dans les bridges de l’EBITDA ajusté du quatrième trimestre et du second semestre, tandis qu’elles sont présentées dans le volume/mix pour l’année 2020, puisque la cyberattaque avait pénalisé l’effet volume/mix au premier semestre.
Chiffre d’affaires par segment | EBITDA ajusté par nature |
2019 | 280,0 |
+/- Volume / Mix | -113,5 |
+/- Prix de ventes | 8,5 |
+/- Matières Premières et Transport | 28,5 |
+/- Hausse de salaire | -15,1 |
+/- Productivité | 26,3 |
+/- SG&A | 35,2 |
+/- Mesures Covid-19 | 44,3 |
+/- Non récurrents & autres | 6,2 |
+/- « Lag effect » en CEI | -13,5 |
+/- Devises | -9,1 |
2020 | 277,9 |
2019 | 2 991,9 |
+/- EMEA | -81,6 |
+/- Amérique du Nord | -116,4 |
+/- CEI, APAC & Amérique latine | -11,5 |
+/- Sports | -74,3 |
FY 2020 Like-for-Like | 2 708,0 |
+/- Devises | -40,3 |
+/- « Lag effect » en CEI | -34,9 |
2020 | 2 632,9 |
S2 2019 | 1 579,6 |
+/- EMEA | -20,7 |
+/- Amérique du Nord | -36,6 |
+/- CEI, APAC & Amérique latine | 13,2 |
+/- Sports | -61,6 |
FY 2020 Like-for-Like | 1 473,8 |
+/- Devises | -47,0 |
+/- « Lag effect » en CEI | -30,9 |
S2 2020 | 1 395,9 |
S2 2019 | 153,4 |
+/- Volume / Mix | -50,5 |
+/- Prix de ventes | 7,2 |
+/- Matières Premières et Transport | 20,0 |
+/- Hausse de salaire | -7,2 |
+/- Productivité | 16,5 |
+/- SG&A | 23,1 |
+/- Mesures Covid-19 | 15,5 |
+/- Non récurrents & autres | 13,5 |
+/- « Lag effect » en CEI | -12,9 |
+/- Devises | -7,0 |
S2 2020 | 171,5 |
T4 2019 | 38,4 |
+/- Volume / Mix | -16,1 |
+/- Prix de ventes | 4,5 |
+/- Matières Premières et Transport | 4,6 |
+/- Hausse de salaire | -3,4 |
+/- Productivité | 4,6 |
+/- SG&A | 11,1 |
+/- Mesures Covid-19 | 6,0 |
+/- Non récurrents & autres | 15,7 |
+/- « Lag effect » en CEI | -9,5 |
+/- Devises | -2,0 |
T4 2020 | 53,8 |
T4 2019 | 672,5 |
+/- EMEA | -10,1 |
+/- Amérique du Nord | -2,1 |
+/- CEI, APAC & Amérique latine | 10,2 |
+/- Sports | -8,1 |
FY 2020 Like-for-Like | 662,3 |
+/- Devises | -25,5 |
+/- « Lag effect » en CEI | -17,8 |
T4 2020 | 619,1 |
3/ Chiffre d’affaires et EBITDA ajusté au S2 par division
Chiffre d’affaires | EBITDA ajusté | |||||||
En millions d’euros | S2 2020 | S2 2019 | Variation | Croissance organique | S2 2020 | S2 2019 | Marge S2 2020 | Marge S2 2019 |
EMEA | 417,9 | 440,0 | -5,0% | -4,7% | 62,3 | 49,3 | 14,9% | 11,2% |
Amérique du Nord | 336,8 | 396,7 | -15,1% | -9,1% | 26,3 | 18,5 | 7,8% | 4,7% |
CEI, APAC & Amérique Latine | 305,0 | 331,8 | -8,1% | +4,0% | 65,0 | 53,4 | 21,3% | 16,1% |
Sports | 336,2 | 411,1 | -18,2% | -15,0% | 41,5 | 57,1 | 12,4% | 13,9% |
Central | - | - | - | - | -23,7 | -24,9 | - | - |
Total Groupe | 1 395,9 | 1 579,6 | -11,6% | -6,7% | 171,5 | 153,4 | 12,3% | 9,7% |
Pièce jointe