Les business models bancaires, moins risqués, sont toujours sous-valorisés

Par Sebastian Angererer et Ivor Schucking, Research Analysts chez Western Asset (une filiale de Legg Mason)

Aux États-Unis et en Europe, les banques ont connu une période très difficile pendant la grande crise financière commencée en 2008. Mais depuis, les résultats et la rentabilité des banques se sont sensiblement améliorés. Pourtant, les investisseurs et agences de notation campent toujours sur leurs positions baissières.

Nous sommes d’avis que la baisse du risque à long terme du modèle d’activité bancaire mondial depuis la crise financière planétaire a été un succès et que les banques en sont sorties plus fortes, moins complexes et plus sûres. La réglementation et la surveillance ont été resserrées, et les contrôles de risque internes se sont améliorés. Nous estimons en outre que le risque d’une marche arrière sur le plan réglementaire est surestimé. C’est pourquoi nous demeurons plus positifs que les marchés et les agences de notation à l’égard des fondamentaux du secteur bancaire. Nous croyons que le modèle d’activité bancaire actuel, accompagné d’un risque plus faible, sera plus fructueux que prévu, même dans un climat marqué par le ralentissement de la croissance mondiale du PIB et l’augmentation des risques politiques.

De plus, notre vision fondamentale positive est soutenue par les aspects suivants :

  • Le bénéfice des banques américaines devrait atteindre un niveau record en 2019 grâce au contexte économique solide, à des taux d’imposition des sociétés en baisse et à une réglementation plus favorable/plus pragmatique.
  • La dynamique qualitative des actifs des banques européennes devrait rester positive sous l’effet d’une croissance économique certes lente mais constante, de l’intérêt constant des investisseurs, du rejet massif des crédits douteux, de la grande faiblesse des taux d’intérêt qui soutient la remboursabilité des dettes et du souci qu’ont les législateurs d’inciter les banques à poursuivre la réduction des positions non rentables.
  • Des notations en hausse (par exemple celles formulées par Moody’s et S&P pour les banques américaines).
  • Des aspects techniques favorables (c.-à-d. des émissions plus faibles par les banques américaines) et des valorisations attrayantes.

    Compte tenu de ces facteurs, nous sommes d’avis qu’aux États-Unis et en Europe, les banques offrent un très joli potentiel d’investissement dans l’ensemble de la structure du capital. Nous sommes favorables à une surpondération sélective dans l’ensemble de la structure du capital pour les banques américaines et européennes de première qualité.